mardi, décembre 29, 2015

"DE LA PIANO" mon nouvel album à paraître le 29 janvier 2016

Ou plutôt un des deux albums que je publierai le 29 janvier. Celui ci est entièrement joué avec un piano. Capturé par David Mestre au studio CBE

DE LA PIANO constituera l'acte 2 du spectacle "DE LA" que nous jouerons le 29 janvier avec la danseuse et chorégraphe Héloise Vellard à la Ferronnerie, Paris 12, 4 passage stinville, 20h

DE LA PIANO  sortira en CD et DG

Voici le lien CD







 

"DE LA DRUM", mon nouvel album pour le 29 janvier 2016

Ou du moins un de mes deux albums à paraître le même jour, le 29 janvier 2016.

DE LA DRUM est un album que j'ai entièrement joué avec une batterie. Simplement cet instrument qui est aussi mon préféré. Je l'ai joué et capturé en janvier 2014 au studio CBE avec la prise de son de David Mestre. Il y'a dix chansons de batterie. 
Ce jour là, le 29 janvier, ce disque constituera l'acte 1 du spectacle "DE LA" que nous jouerons avec la danseuse et chorégraphe Héloïse Vellard
DE LA DRUM sortira en CD et DG

Voici le lien CD






 

LA PLANETE FROMAGE, ma nouvelle bédé

Depuis quelques semaines je démarre l'écriture de deux nouvelles bédés. Il y'a "Les aventures de Jean Le Grand Cowboy" à partir d'un scénario de Baptiste W Hamon et avec mes dessins à l'aquarelle. Et puis il y'a "la planète fromage", une nouvelle aventure de mon personnage Christian. Pour l'une comme pour l'autre, je profite du format web pour montrer chaque planche eu fur et à mesure en attendant des publications papier.
Voici les premières planches de "la planète fromage":






mercredi, décembre 23, 2015

Et pour la suite?

Ma carence en boule de cristal  n'a d'égal qu'un présentiment gratuit et bancal. Celui que mélangent le doute et l'empressement de voir les années du mignon s'écrouler. C'etait il y'a plus de dix ans, le 2.0  arrivait sur la toile avec son lot de promesses. Tout le monde pouvait poster quelque chose, sur une plateforme, un site de partages, qu'ils s'appelent MySpace ou Youtube. Tout le monde, en musique pop, avait soudain l'accès au podium pour montrer son machin et effectuer le local et l'universel simultanément, la catharsis au même moment que la contagion populaire, le sens au même moment que l'improbable, le subversif au même moment que l'adhésion de masse. Ca y'est, on y avait droit. La Pop, cette musique ambigue, cet espace de 3 minutes à la profondeur émotionnelle aussi fulgurante que son fétichisme plastoc, son innovation délirante flirtant en permanance avec les standars et l'héritage, son écran rassurant où cohabitent le mauvais goût et la classe, cette musique donc, sous genre de sous cultures que nous aimons tant pour toutes ses contradictions, avait trouvé chaussure à son pied avec le haut débit d'internet, un média loterie capable de tisser un lien direct entre notre chambre et celles des autres. Manque de pot, il y'eut une immense drague électronique imprévue: les gens voulaient du clic. Tout le monde ne jurait plus que par ce clic. Le public voulait du clic comme garantie de qualité. Si mes amis aiment, alors j'aime. Les producteurs voulaient du clic. Si tous ces gens aiment, alors on va leur vendre des choses. Les musiciens voulaient du clic. Si j'ai des clics, j'ai du pouvoir sur les producteurs et le public. Les plateformes aussi voulaient du clic. Si les musiciens croient à leur pouvoir, les producteurs à leurs recettes et le public à un guide, alors on va vendre trois fois plus de données récupérés grâce à ces clics à plein d'organismes dont les statistiques sont le nouveau pétrole.  Pas de bol, les gagnants furent bel et bien les vendeurs de données. Pendant ce temps là les musiciens ont cru aux miracles. Et pour ces clics miraculeux ils ont fait un choix difficile: arrondir les angles. On a donc eu droit à l'age du mignon. La musique pop est devenue mignone. Un peu dansante, un peu chantante, un peu fédératrice, un peu sympa, un peu décalée, un peu authentique. Elle est devenue Un Peu. Ce terme de Un Peu est arrivé, avec le flot de lexique chiasse molle tels "Déjanté", "tight", "frais", "cute", "catchy", "touchy", "décalé", qui ont amené l'age du mignon à son apogée. Des tonnes de groupes prétendaient en choeur qu'ils chantaient en anglais car c'ètait leur culture et qu'ils aimaient la musique anglophone. Les mêmes aujourd'hui chantent en français car, disent ils, la chanson française a toujours été leur priorité. N'allez pas imaginer que la mode ait pu changer. Car en effet, à une langue près et quelques effets de guitares chorus près, nous ne sommes pas sortis de l'age du mignon. On lève des fonds par ci par là pour demander de "soutenir des projets", on est heureux d'aller jouer dans une ville alors on le manifeste par une fellation numérique la veille du concert, puis le jour du concert, puis le lendemain du concert, flanqués à chaque coup d'un selfie ne racontant rien photographiquement parlant mais qui permet de rester sympa. Au final poster une photo sur facebook rapporte 15% de viralité en plus qu'un simple texte mais personne ne le dira. Le musicien est pur, il ne calcule jamais ce genre de choses.
Je n'ai pas de boule de cristal, mais je prédis que cette époque du mignon doit s'arrêter là. Je ne dis pas que les musiciens pop doivent vomir partout et devenir des débiles impolis, mais je pense tout de même que le subversif doit revenir à grands pas. De la même façon je ne donne de leçon à personne. D'ailleurs il se peut que j'eus plongé parfois, à la fin des années 2000 dans cette boue numérique, persuadé que la pop n'a de sens que si elle est entendue. Dans mon cas, être écouté est moins important qu'être entendu. Mais c'est une erreur. Nous n'avons pas à nous excuser de quoi que ce soit. Nous avons cherché à donner des clefs aux moins cultivés, par le biais de refrains accrocheurs, de langues internationales, de fréquences confortables et de grosses caisses dansantes. Nous avions peur d'être laissés de coté si par malheur le quidam percevait un gramme ou deux de ce qu'il appelle avec dêgout le snobisme et que je me plais à nommer la culture. Nous avons cru que les radios nous donneraient une grille de passage si nous prenions le temps d'élargir nos stréréophonies. Nous avons cru que peut être une pub synchroniserait notre musique, ouvrant miraculeusement les portes de maisons mères prètes enfin à écouter ce qu'elles appelent nos caprices d'artistes et que j'appelle des ambitions créatrices.  Nous avons cru que les concepts pourraient rendre curieux les gens. Mais le fait est que les temps ont changé. Les gens n'aiment plus les musiciens , qu'ils trouvent racoleurs et privilégiés. Les fafs reviennent au galop et alors même qu'on s'inquiète pour la culture je crois soudain qu'au contraire nous avons besoin d'elle d'autant plus.  A condition qu'on arrête au plus vite l'âge du mignon pour faire revenir la musique pop dans ce qu'elle propose de mieux: un véhicule attrayant et subversif à la fois, avec un propos radical et une érudition maximum. Que le divertissement flirte avec le concept sans s'excuser. Que le panache remplace la justification. Que l'ethnologie remplace l'exostisme, que la sincérité remplace l'authentique, que le juste remplace le beau, que l'ironie remplace le rigolo, que la densité rythmique remplace le kick, que le timbre pointu remplace le son et que le slogan émotionnel remplace la rangaine racoleuse. Alors nous entendrons de la nouvelle pop qui n'aura plus besoin du mirage 2.0. Car elle tranchera comme elle seule sait le faire dans un nouvel écosystème musical privée d'abondance inutile. Ce nouvel espace est disponible. La nouvelle pop, je pense, y fera son nid. Le nouveau podium, c'est l'ombre. 

vendredi, novembre 27, 2015

L'été, l'automne, et dix ans de blog

Il y'eut un passage étrange dans mon été. Celui où je n'avais qu'une seule envie: regarder la télévision. Manque de pot il semblerait que ce vieux fantasme réside dans une des pièces les plus nostalgiques de mon imagination, celle où Les Nuls se disputent Goldorak qui se dispute Le Grand Bleu qui se dispute le Top 50 ou un vieux film de bonbons, et rien de tout ceci n'existe encore dans nos écrans. Alors j'ai fait des siestes, choqué que je le fus encore par certains amis surmenés, ceux qui survivent au surmenage grâce à des soins à l'hôpital, celui du corps ou bien celui de la caboche, et puis ceux qui n'ont pas eu cette chance. Ou plutôt celle qui n'a pas eu cette chance. Alors même si j'entends parfois me dire que je fais beaucoup de choses, et bien cet été j'ai décidé de ne rien faire. D'abord parce que je pouvais. J'avais tellement fait de choses que j'étais à l'abris de l'air. Alors j'ai reposé. J'ai maxi reposé. Et autour de moi j'ai entendu "toi, t'arrêtes pas!". Et bien si, j'arrête deux secondes. Ca ne se remarquait pas vraiment car il y'a un effet loupe autour des activités musicales et internet. Chaque petit prout semble faire des flaques de caca, avec le web. Aujourd'hui quand un groupe publie un clip sur la toile, ça peut justifier 15 articles et des ondes de relais. Pourtant c'est moins copieux à réaliser qu'un album. Encore que, quand on pense au contrat de James Brown dans les 60's qui garantissait 4 albums par an, et quand on pense que ces 4 mêmes albums annuels ne devaient pas lui prendre plus de 4 jours, vu les prises live de chacun d'eux, on se dit que tout est relatif. Mais le fait est, la mode est à la suractivité. Alors j'ai décidé de ne rien branler et de comprendre pourquoi ce besoin d'ajouter perpétuellement du contenu à mes choses. J'y ai réfléchi, oui, et le peu de chemin que j'ai parcouru sur cette pente ô combien glissante ne m'a que peu éclairé. Aussi en suis je sorti avec deux débuts de réponses: tout d'abord nous nous sommes fait piéger par une époque qui confond action et essence. Il faut faire. Sinon on vaut rien. Et bien mon cul, ce piège là j'ai décidé de l'éviter du mieux que je pourrai désormais. Ca ne sert à rien. Je ferai si j'ai envie. Et parfois peu, parfois rien, parfois beaucoup, mais cet effet loupe, je m'assois dessus. Ainsi, dans l'été, j'ai éliminé une bonne moitié de mes projets. Ceux que je jugeais répondre à ce protocole imposé par je ne sais même plus qui et que je soupçonne de venir sournoisement d'en haut, de quelque part d'économique. Celui ci, ce mec là, je l'encule. Ma deuxième proposition me concerne. Je boulimique (oui, j'invente le verbe) d'activités pour des raisons personnelles qui me sont tout aussi sordides que le grand tout économique que je viens ici même d'accuser. Peut être même que cette deuxième raison sera encore plus difficile à traiter. Qu'importe, je tente le même traitement: Je l'encule, donc je m'encule. Comme ça y'en aura pour tout le monde. Certes, à conter de la sorte et à regarder ce que je m'évertue à faire depuis quelques semaines, on sent pas bien la différence et il serait justifié de soudain se dire que je me fous un peu de la gueule du monde. Et on aurait raison de le croire. Mais pas que. Car oui, j'ai décidé de faire passer le rien avant le faire. Alors qu'avant je me reposais après avoir joué, enregistré, dessiné ou autre, je fais maintenant l'inverse. Je commence par du rien. Surtout quand je sens que c'est ce rien qui m'appelle à faire. Hors de questions de faire pour contredire le rien, désormais. Lorsque le rien frappe à ma porte, avec son lot de souvenirs douloureux du passé, ou de questions angoissantes sur l'avenir, ou de masses de choses à faire culpabilisantes par leurs propositions diaboliques de procrastination obligatoire, j'invite le rien à ma table. On boit un café ensemble. Et comme il a rien à me dire, le rien, et bien il m'ennuie vite et je m'endors. Ainsi les siestes précèdent désormais mes choses. Alors qu'avant elles étaient récompenses, aujourd'hui elles sont point de départ. 
Ainsi, voici mon été, voici mon automne:
Fin juillet, après avoir écouté de la musique, puis du silence, sur mon lit à la vue magnifique sur les toits de Paris, après avoir tenté de mater les voisins depuis mon salon, après avoir constaté que l'été était superbe et que le Sentier est un quartier plus qu'agréable, nous sommes partis avec Victorine et son orchestre, célébrer la sortie de son nouveau maxi lors d'un live à Chalons en Champagne, dans le cadre d'un festival où nous étions invités par Sebastien Adam. Pour ce concert j'étais batteur, comme pour beaucoup de shows de Victorine depuis quelques années. Certes oui, j'ai un remplaçant pour quand je ne suis pas là. Certes. Et bien j'ai mal joué. Je sortais d'un printemps où mes activités de batteur, pour le spectacle Mistinguett, ne comptait pas de jeu de grosse caisse. Ainsi fut je bien embarrassé de taper de façon disco sur cet instrument que j'adore, qui est mon tout premier, celui de l'enfance, mais qui là, franchement, m'a incommodé. Le reste du groupe ne s'en est pas plaint. De là à savoir si c'était sincère ou simplement pas attentif à la nullité de ma frappe, qui, j'en conviens, n'est pas le sujet central de ce spectacle, surtout quand on connait Victorine et sa présence scénique époustouflante, je ne sais pas. N'empêche que j'ai joué comme un fion. 
Et puis repos. 
Il y'eut un début août à la maison, avec une tentative raté à la plage parce que finalement pas envie. J'ai dessiné beaucoup. Les siestes m'ont donné cette envie presque physique de me lever, de prendre une toile en coton et de dessiner puis d'ajouter de la couleur à mes dessins, avec de l'acrylique. Pour la première fois j'eus même l'idée d'un dessin depuis ma sieste. Un avec un immense Sebastien Tellier qui balaierait tous les personnages que je dessine, furieux, je ne sais pas pourquoi. Alors je l'ai dessiné. L'idée que la fulgurance me tirait du lit, comme peut le faire parfois une chanson, m'a beaucoup plu. Je dessine depuis que je suis tout petit, mais quand la musique a pris toute la place, j'ai perdu ma motivation. Et puis je ne savais qu'en faire. Vers 2007, grâce au logiciel Paint je me me suis remis à dessiner, sur tablette. Je trouvais que ces dessins synthétiques aux couleurs électroniques allaient bien avec ce que je jouais en musique à ce moment là. Il y'eut un pont. Et un médium pour le montrer: internet. Alors je dessinais des clips en images par images, qui inspiraient à leurs tours les graphistes chargés de faire les pochettes de certains de mes disques, selon les labels chez qui j'étais. Alors j'y trouvais un intérêt.  A nouveau je dessinais aussi sur papier, en noir et blanc, pour proposer mes bédés lors de mes concerts. J'ai à ce moment là inventé le personnage de Christian. Il y'eut sa bédé, puis une autre bédé, puis des dessins de Christian, sur internet, en expo, et ainsi de suite. Puis cet été, la couleur. 
Début août j'animais deux blind test, un au Petit Bain, un à Bercy Village. Présenter des soirées me plait. J'aime dire des conneries. C'est devenu un vrai plaisir. 
Mi août nous sommes partis, Doc Lou et moi, dans une tournée sauvage en camion, en duo, avec nos répertoires croisés autour du blues. Il y'a eut Severac le Chateau, Espalion, Rochefort, Saint Vivien de Medoc, puis pause. Puis je repartais rejoindre Cocktail Bananas pour jouer avec eux de la guitare, et avant eux mes chansons, au Cap Ferret. Revoir le Ferret et les Cocktail Bananas fut un moment formidable. Et puis à nouveau des siestes. 
Finalement, sans m'en rendre compte, je prenais un train pour le Village de L'Herbe, début septembre, afin de faire encore plus de rien, près de l'eau, à l'Hotel De La Plage, à manger des huitres et regarder deux choses: le soleil qui se lève et le soleil qui se couche. 
Début septembre je reprenais les open mics du Pop In avec Ollie Joe, en présentateurs. Jusqu'à ce que le Pop In nous remercie. Changement d'équipe. Je commençais ma huitième année d'open mic puis octobre fut le début de la fin de cette histoire là. J'ai passé des soirées formidables, ces dimanches soirs là. C'est derrière. Je remercie tant le Pop In, même si la fin de cette époque m'a rendu triste au moment de l'annonce. Je les remercie, j'ai rencontré tant de gens avec ces soirées. 
Septembre j'ai aussi joué en solo, à Grand Quevilly, en acoustique, au dobro. 
Pendant ce temps là, je dessinais de plus en plus et avais de quoi proposer une nouvelle exposition. Mais je prenais encore des forces avec de nombreuses siestes et me rendais disponible pour la Boite A Sel, la compagnie bordelaise avec laquelle nous avons monté le spectacle PLAY. Je savais qu'en septembre ils étaient en résidence pour le nouveau spectacle "Les Fusées", pour lequel j'avais enregistré la musique, en juillet, que j'avais mixé en août. Je restais sur le qui vive car l'équipe des comédiens était en train de construire le spectacle et pouvait avoir besoin de modifications musicales à n'importe quel moment. Je me tenais prêt aussi pour d'éventuelles promotions atour du spectacle Mistinguett qui devait reprendre en Octobre et dans lequel j'allais à nouveau jouer, pour la troisième saison. Il y'eut en effet quelques promotions durant lesquelles j'ai joué. Du street marketing, de la radio, des présentations de saisons. Nous avons repris également les enregistrements avec Carmen Maria Vega pour son album. Deux titres furent dans la boite. J'étais à la réalisation, mais aussi à la musique et aux paroles ce coup ci. Je dirigeais Carmen et les musiciens ( Raphael Leger, Oliver Smith, Philippe Devin) sur une séance de studio fort épanouissante. Il y'eut peu de répétitions, peu de prises en studio et le résultat est formidable. Elle invita un guitariste mystère sur un titre également. Un super guitariste. J'en parlerai plus tard. Je jouais un peu d'orgue aussi. Les titres sont en cours de mixage. 
Nous jouâmes aussi avec A La Mode, notre sextet de jazz avec Cléa Vincent, Raphael Léger, Raphael Thyss, Olivier Ikeda, Batist et moi même dans un nouvel hotel à Strasbourg Saint Denis. Sans Rapheal Thyss, cela étant. A nouveau la fatigue me prit. Siestes encore. 
Je sentais en septembre que octobre serait chargé. Mistinguett, le spectacle allait redémarrer, ainsi que Play. 
Nous avons démarré la nouvelle saison de Mistinguett dans l'euphorie. Puis je partais sur Play illico, en même temps. Surcharge d'un coup. heureusement Raphael Thyss me remplaçait sur Play quand j'étais sur Mistinguett, et Noé Beaucardet sur Mistinguett quand j'étais avec Play. 
En même temps je démarrais quelques répétitions avec Carmen Maria Vega pour une formule duo acoustique visant à l'accompagner sur quelques dédicaces d'un livre qu'un biographe vient d'écrire sur elle. Et puis recommençaient aussi pour moi quelques soirées à présenter pour les blind test du Petit Bain. Mistinguett jouant à partir du mercredi, il me fut impossible de me libérer aussi souvent que je le voulais. Mais nous avions déjà commencé un système d'alternance avec Sophie Marie Larrouy, alors elle prit mes créneaux, en attendant de voir ce qu'il se passerait. Finalement, je n'eus pas le temps de créer un rendez vous. Ces soirées aussi s'arrêtent pour moi, finalement, après une année et demi à proposer ce rendez vous. Il faut dire qu'on peut pas tout faire non plus. Je reviens au début de ce post dans mon blog: oui, faire moins de choses, c'est bien. Ca promet des siestes. Et puis il faut le dire, j'ai lancé ces rendez vous mais Sophie Marie les a totalement développés. Elle est hyper douée, hyper drôle, et a bien plus de bouteille que moi en présentatrice. Si on résume, le spectacle Mistinguett s'arrête en janvier, je n'anime plus les open mics du Pop In, plus les blind test du Petit Bain. Je vais avoir du temps, c'est le bon coté. 
En octobre je proposais une nouvelle exposition. Avec beaucoup de couleurs. C'était chez OFR, et je peux dire que quasi toutes mes toiles sont parties. Sauf une. Ok, elle est volumineuse. Dans cette période j'eus aussi quelques commandes. Une toile qui narre le spectacle Mistinguett, une toile CD, une toile qui narre la French Touch, une boite custom avec tous mes disques, deux tableaux noir et blanc, une aquarelle. J'aime ce nouveau mode de vie autour du dessin. J'ai aussi cette bédé avec un scénario de Baptiste W Hamon. J'en suis à quatre planches. J'avance lentement. C'est un Western, c'est de l'aquarelle. Ca s'appelle "les aventures de Jean Le Grand CowBoy". Octobre nous avons aussi joué avec Les Chansons de ma Tante, ce groupe de covers de ma tante Joyce Giani. 
Mon ami Cyril Amiot passait chez moi en septembre et me donnait quelques conseils pour tenter la comédie. Je tentais un casting en octobre. Que j'ai raté. Mais j'ai tenté. 
Octobre fut un mois riche. 
Et puis Octobre fut soudain minable. La faucheuse fit à nouveau un petit tour dans mon secteur. Comme l'année avait commencé elle continua. Catherine. Ginette. Kathleen, Chinoi, R.I.P les amis. Vous manquez. Vous me manquez. Ce fut douloureux, cette année, aussi. Fin octobre Owen devait disparaître, à son tour. Je n'avais pas vu Owen depuis un petit moment, mais je l'aimais beaucoup. J'avais revu Jean François cet été, qui me parlait d'Owen. On devait se voir. Et puis Owen est parti. Mort naturelle. Jean François m'appelle, je déconne et il me dit que c'est un appel très sérieux. "Owen est mort". Il était si jeune, si jovial. Owen était entre autres le parolier de Jean François. Ensemble ils avaient écrit un paquet de chansons pour PacoVolume, le patronyme musical de Jean François. Oui, nous avons joué du Owen avec Jean François, avec Cocktail Bananas. Toute une époque s'en est allée. Celle de la Villa Collet, comme on l'appelait. C'était un appartement de 9m2 loué par Jean François dans le 14e. Dans le milieu des années 2000 nous y passions souvent avec Owen. Et souvent nous dormions ensemble dans ce qui, en réalité, était le home studio de Jean François. Il y préparait sa musique, Owen écrivait les paroles. Un jour il m'a corrigé ma chanson "when the river turns around" et m'a parlé de The Band, ce qui a totalement modifié la façon que nous avons eu par la suite de jouer de la musique avec Cocktail Bananas. Une autre fois Owen m'a parlé de Joe Jackson, ce qui m'a bouleversé et a modifié aussi ma façon de considérer l'apport jazzy dans la pop. Depuis Owen j'ai pris l'habitude de dire "tu rends compte", influencé par son accent écossais. Aujourd'hui quand le réflexe me reprend j'ai une boule dans le ventre, mes dents se serrent et j'ai envie de taper le premier venu. Je me souviens d'Owen, de ses projets. Que vont ils devenir? A quoi bon faire des projets. Cette nouvelle atroce me convainc d'autant plus que le "faire" ne m'intéresse plus, que le futur n'a aucun sens. Owen avait des projets. Des tas de projets. Il voulait faire tant de choses. Qui les fera? On se voyait peu. Il faut dire qu'il adorait les quartiers populaires, lui, l'écossais dandy. De mon coté, j'avais un peu trop habité les HLMs à mon gout. Alors on se croisait peu. A Bordeaux il aimait Saint Michel, j'aimais Saint Pierre. A Paris il aimait Barbes, j'aimais Abesses. On s'était connu dans les années 90. Il avait la classe, tout un tas de nanas autour de lui. Une fois, chez moi, il avait provoqué une baston. Il avait mis un pruneau à un copain. Et ce dernier le méritait. J'aimais bien les deux copains. Mais le fait qu'Owen s'exprime par le poing, ça m'avait plu. Le mec était sanguin. Le mec n'est plus là. Le mec fait chier. On reverra plus Owen, ça n'a aucun sens. Bye Owen, tu fais chier, tu rends compte?

Novembre s'annonçait bien, pourtant. Rempli du spectacle Mistinguett. J'avais aussi un concert solo à Brest qui me motivait au plus haut point. Et puis quelques commandes de Mug Christian, ces mugs que je prépare avec mon personnage Christian. Et puis quelques dates de Carmen Maria Vega. Bref, un mois avec beaucoup de choses motivantes à venir. 
Et puis il y'eut le 13 novembre. Nous jouions le spectacle Mistinguett quand nous arrivâmes dans la toute dernière partie du show, celle du changement de costumes pour les trois dernières chansons. Je m'installe mon tuxedo, ma petite amie est dans la salle et j'ai une grande envie de faire un super final. Mais la nouvelle tourne en coulisses: "une bombe au stade de France, une fusillade dans le 10e, le Bataclan est pris d'assaut par des types armés". Nous ne comprenions pas grand chose mais la peur fut soudain palpable sur scène. Il y'avait ceux qui le savait et ceux qui ne le savait pas, et ça se sentait. Et on savait rien. On ne comprenait rien. Sur les dernières chansons, la totalité de la troupe finit par être sur scène. Il me fallait les prévenir. Je vois ma petite amie, dans la salle, j'ai la vue sur la troupe, personne ne semble inquiet. J'ai la vue sur les hommes de la sécurité, ils semblent tendu. On ne sait pas ce qu'il se passe. Un technicien me glisse "un mec se balade avec une arme dans le quartier". Je joue du banjo et de la caisse claire dans ces trois chansons de fin. Je n'ai aucun souvenir de ce que j'ai joué. J'étais concentré sur notre sécurité. Je vois le metteur en scène ne pas comprendre mon manque de concentration. Je tente de demander en douce au vigile des infos. Ce qu'il m'annonce est de pire en pire. Je fais des signes d'alarme à ma petite amie, je guette la porte d'entrée de la salle, j'imagine des stratégies, je dois prévenir tout le monde. Durant un passage où nous devons tous danser, je préviens tout le monde, en douce, et me rend compte que beaucoup jouent en sachant ce qu'il se passe dehors. Carmen n'est pas au courant. Je lui annonce à l'oreille un quart de seconde avant mon solo de banjo. A la fin le rideau tombe et elle prévient la salle. Finalement nous n'avons pas eu de soucis ce soir là mais une fois en loge nous découvrons l'état de Paris, angoissons pour nos proches et passons une des pires nuits passées depuis longtemps, comme beaucoup de gens cette nuit là. J'ai une pensée chaque jour pour les victimes de cette nuit d'épouvante. Depuis, il y'a cette atmosphère étouffante. Depuis je suis parti jouer à Brest. C'était une super soirée. Mais quelque chose à vraiment changé. J'ai pourtant rencontré Arnaud Le Gouëfflec avec qui nous avons enregistré de la musique, échangé, discuté. Merci à toi Arnaud et à toute ta bande. Ce concert m'a fait un bien fou. 
Depuis je gamberge. Je ne sais plus trop. 
Mon blog a eu dix ans en septembre. Les cinq premières années j'ai beaucoup écrit. Je ne sais pas pourquoi. Les cinq années d'après ce fut pour moi plus difficile. Je ne sais pas pourquoi. 
Et là, une nouvelle période arrive. Et je suis inquiet. Je ne sais pas pourquoi. 
Ciao

samedi, octobre 17, 2015

MUSIQUE DU SPECTACLE "LES FUSEES"

Voici le lien pour pré commander la musique du spectacle "les fusées" en CD. Il s'agit d'un spectacle jeune public de Céline Garnavault pour la compagnie la Boîte à Sel. De mon coté j'ai écrit et joué la musique originale. Elle sera disponible le 17 décembre en CD et DG, le jour de la première du spectacle. 
La musique est essentiellement orientée autour d'un synthétiseur analogique rare des années 60. 4 titres sont orchestrés dans cette même couleur, avec de la batterie, des orgues, du mellotron, du piano, de la guitare, un peu de chant, de la basse. 
Il y'a 10 titres, dont une chanson, et vous pouvez bénéficier d'un prix malin en commandant la version CD dès maintenant. Vous la recevrez aussi avant les autres. 

Voici la pochette, elle même un extrait de l'affiche du spectacle, avec, ici, les comédiens:









 


CIAO

jeudi, août 27, 2015

La Boite



Voici une boite. Elle s'appelle LA BOITE. Dedans il y'a tous mes disques et la boite est dessinée de façon unique et personnalisée. 
















ciao

vendredi, juillet 24, 2015

Début d'été

Comme prévu Juin fut plus calme que les mois précédents. Tout d'abord car je n'avais pas des tonnes de projets en cours mais bel et bien un principal, celui de jouer comme musicien du spectacle Mistinguett, et ce en alternance avec mes remplaçants. J'eus bien sûr quelques dates, mais le rythme est redescendu un tantinet. A l'inverse de la chaleur, qui, elle, n'a pas cessé d'augmenter. Sur le plan personnel et familial, Juin fut un mois chargé en mauvaises nouvelles. Mais ce blog n'est pas censé parler de ces choses là. Il y'a la musique, avant tout, qui doit être racontée ici. 
Alors voilà, le 21 juin, je continue de me souvenir que nous avons passé, mes amis et moi, une fête de la musique formidable, telle que nous la concevons et telle que nous la défendrons longtemps. Elle a mauvaise réputation, cette fête. Tout d'abord car le français est râleur. Mais aussi parce que certaines personnes se sont servi, c'est vrai, de cet événement pour vendre toutes sortes de saucisses et de boissons. C'est vrai. Puis aussi car les grandes marques et autres enseignes ont su également tirer profit de ce jour le plus long de l'année pour vendre leur saloperie de catalogue musical, montant ça et là dans la ville des podiums de plus en plus gros, avec des musiciens archi exposés pour faire venir toujours plus de public et vendre toujours plus d'espaces publicitaires. Cette grosse merde n'est pas notre fête de la musique. Non. Nous, mes amis et moi, considérons la fête de la musique comme un défouloir autour de la musique. Et le terme de "autour" prend tout son sens quand on imagine que la musique doit être jouée, ce jour là, avec des gens autour. Gamin, je me souviens très bien d'avoir entendu, en plein Bordeaux, des gens jouer du zouk, à même le bitume. Etre plongé dans la sphère d'un groupe si près était enivrant. On entendait parfaitement bien les amplis, le son tout proche de la batterie, et même les phrases que les musiciens s'échangeaient, les erreurs qu'ils jouaient. La fête de la musique c'est quand tous ensemble, musiciens, public, répertoires, improvisations, climats se rencontrent sur le bitume, et ce au delà des règles habituelles du spectacle: on ne sait pas combien de temps ça dure, ni si on reste là, on ne sait rien, on ne paye rien, on écoute ou on joue de la musique. C'est le jour de la musique. Ainsi je tente chaque année de jouer en total bénévole ce jour là, quitte à refuser des contrats. Puis j'installe du matériel dans la rue avec des amis, et nous jouons. Tout simplement. Et le plus longtemps possibles. Parfois nous n'avons aucune inspiration, parfois si. Les choses bougent. Il s'agit de musique. Parfois bonne, parfois médiocre. Mais de la musique. Rien que de la musique jouée ensemble. Ce jour là, nous avons fêté la musique. 
Puis à la fin du mois nous avons fêté la sortie du premier EP de Victorine. Je jouais un concert, mon remplaçant batterie un autre, et le clip sortait aussi. 
J'eus un peu de promotion à faire encore, avec mon disque solo "Kim sings the blues at Midnight Special Records", des articles publiés ça et là, comme dans TGV Mag, pour la première fois. 
Aussi nous publiâmes notre premier mini album avec Les Chansons de Ma Tante, encore un groupe dans lequel je suis batteur. 
Au début du mois de juillet, la canicule fut de plus en plus forte au Comédia. Le spectacle Mistinguett devint éprouvant à jouer, et pourtant j'adore ce spectacle. 
J'en profitais pour monter une nouvelle exposition de dessins au 10H10, un bar de la rue de Clery. Puis j'enchainais un concert au dobro et deux jours de studio pour enregistrer la musique du prochain spectacle de Céline Garnavault pour la compagnie La Boite A Sel. En effet, elle m'a confié la musique et je dois avancer la dessus. 
Enfin nous avons terminé la saison de Mistinguett au Comédia. Et nous fûmes émus, tous et toutes. Puis nous perdîmes l'une d'entre nous. La troupe est en deuil. 
J'avoue une certaine fatigue due à cet événement tragique. Je jouais deux fois mon répertoire en concerts, cette semaine, une en trio, une en solo et pensais à tout ceci. L'été commence d'une façon étrange. 

mercredi, juin 17, 2015

CARTES POSTALES D'ETE






Voici toute une série de cartes postales uniques, dessinées à la main, que j'ai préparées pour vos vacances. En les commandant vous pouvez tenter de préciser quel dessin vous souhaitez, en décrivant la scène, mais vous pouvez aussi tenter le hasard et la loterie. A vous de voir. Elles sont disponibles à l'unité. 






 





lundi, juin 08, 2015

Mai Play, Mai Mistinguett, Mai Revue, mai Comics

Le mois de Mai aussi fut intense. Tout d'abord j'ai passé trois semaines au Quebec, en tournée avec la compagnie La Boite a Sel pour le spectacle Play. Nous avons joué 24 fois le spectacle, et ce à Sherbrooke, Quebec et Montreal. Trois ans auparavant c'est dans cette dernière ville que nous trouvions la quasi totalité des ingrédients de Play. Ce fut donc marquant de retourner là bas. De retour en France, la compagnie continuait la tournée du spectacle, mais avec l'équipe des remplaçants. Pour ma part j'opèrais un retour au bercail avec la reprise de mon poste dans le spectacle Mistinguett au Comédia, après trois semaines assurées par mes remplaçants en alternance. Depuis le Quebec, j'eus le temps de me tenir au courant de ce qu'il se passait en mon absence sur les projets qui me concernent. Mistinguett se passait bien, la promo de mon nouvel album aussi, les blind test que nous présentons Sophie Marie Larrouy et moi au Petit Bain en alternance hebdomadaire aussi, et les concerts de Victorine ou Carmen Maria Vega également. J'envoyais mes planches de strips et de comics au site belge Radio Rectangle et tout se fit normalement. J'eus aussi à observer de loin les répétitions de ma deuxième Revue que j'organisais à distance à la Mécanique Ondulatoire. Ce fut une chouette soirée également. Un backing band formé de Victor Peynichou, Blandine Millepied, Batist, Magic Doud, Raphael Léger, accompagnait avec brio Rosy Boop, Gaspard Royant, Carmen Maria Vega, Joseph Fisher, Michelle Blades, Victorine et moi même. Cléa Vincent ne put venir, finalement. Le lendemain de cette Revue, je jouais à France Inter accompagné par Cléa Vincent, Raphael Leger, Blandine Millepied et Batist, pour deux titres de mon nouvel album. J'ai pu continuer à présenter mes blind tests au Petit Bain et reprendre le micro des open mics du Pop In avec mon ami Ollie Joe également. Mai fut aussi pour moi le passage du 10e au 2e arrondissement avec un déménagement musclé.
Juin sera plus calme. Je vais pouvoir boire des cafés en terrasse. Plus ou moins.
Ciao

jeudi, mai 07, 2015

avril intense

Avril fut intense. Nous nous en doutions, le spectacle Mistinguett est reparti avec une vivacité importante. La troupe s'était préparée à ce que les informations arrivent dans l'urgence, du au changement à l'intérieur du dispositif de production. Le 2 avril nous nous sommes remis au répétitions. J'étais ravi de revoir cette équipe de talents, à laquelle je me suis beaucoup attaché. J'avais du pain sur la planche car il fallait répéter, prendre des notes pour mon doublon, Sebastien Collinet, ainsi que pour notre remplaçant de dernière minute, Noé, qui jouera à notre place quand ni Seb ni moi ne pourront, les plannings des uns et des autres s'étant telescopés de façon hasardeuse. J'avais prévu que cela arriverait. Le printemps est toujours, pour nous musiciens, une période de flou et d'imprévus. Je savais que je devais partir en tournée avec le spectacle PLAY et que le spectacle Mistinguett démarrerait en même temps. J'avais contacté Noé en janvier, en cas. 
Avril était aussi pour moi  le moment de sortir mon nouvel album "KIM sings the blues at Midnight Special Records"accompagné de la release party fin avril. Ce qui ajoutait des répétitions en plus. Le 13 avril je sortais donc mon nouvel album, puis le 17 nous donnions la première de Mistinguett, nouvelle version, au Comedia. 
Pour mon nouvel album j'ai ce coup ci le concours d'une attachée de presse, Maud. Je n'ai pas eu d'attachée de presse depuis 2011. L'accueil se passe bien. Quelques chroniques commencent à tomber. 
Le 17 nous commencions donc les représentations de Mistinguett. Je joue désormais en plus du banjo, de la batterie, de l'accordéon et des choeurs, deux autres instruments: de la guitare électrique et du trombone. Certes, seulement deux notes de trombone, pour un gag, mais je tente tout de même d'apprendre.
En parlant de leçon, j'ai commencé à prendre des cours de chant. 
Le 25 avril je donnais la release party de mon nouvel album en compagnie d'un back band encore différent avec Cléa Vincent, Malvina Meinier, Doc Lou, Foucault de Kergorlay, Raphael Leger, simon Benesch, Maruis Duflot, Victor Peynichou. J'ai passé un agréable moment. Je chantais et m'accompagnais parfois d'un banjolélé et d'un steel guitar. J'avais une table qui était restée sur scène, dans cet endroit de théatre qu'est La Loge et cet accessoire m'a inspiré toutes sortes de conneries. 
Trois jours plus tard je partais pour le Quebec.
Mai sera encore différent. 
Ciao

lundi, mars 23, 2015

des mois sans blog?

Je n'ai presque rien écrit dans le blog depuis début novembre. J'ai simplement manqué de temps. A ce moment là, j'étais en plein dans mon rôle de musicien pour la comédie musicale Mistinguett. Et nous arrivions bientôt à la période la plus copieuse, celle des fêtes de fin d'année. Nous avons joué cinq fois par semaine au Casino de Paris jusqu'au 18 janvier, car il y'eut des prolongations. De plus, les semaines de fêtes, nous jouions sept fois par semaine. Le spectacle durait deux heures et demi, avec une pause de vingt minutes au milieu. J'aurai des tonnes d'anecdotes à raconter sur cette expérience, et en ce moment même j'attends de savoir quelle sera la suite de tout ceci. J'ai rencontré une troupe merveilleuse. Les danseurs m'ont convaincu qu'ils avaient une science du plateau et de la scène en général très en avance sur l'expérience des musiciens. Ils sont la géolocalisation incarnée. L'empathie maximale, la bienveillance par excellence. Ils m'ont tant appris que je vais devoir digérer tout ceci avant de tenter de l'utiliser. Mais pour le moment je reste impressionné. Les comédiens aussi m'ont fasciné. Leur concentration est un encrage dans le présent tel que nous, musiciens, ne savons pas faire. Ils sont à la seconde même du moment où ils jouent cette seconde, là où nous, musiciens, restons focaliser sur ce temps absurde et intrigant qui se situe pile entre le temps chrono, le temps souvenir et le temps anticipé. Les comédiens, eux, ont une science du présent intrigante. J'ai pris des cours, avec l'un d'entre eux. Je me pose des questions. Je suis troublé. Les musiciens, eux, m'ont beaucoup appris. Particulièrement Pascal Balzano, musicien de cirque, de plateaux télé et de studio, brillant, à la justesse et au placement implacable, mélangés à une détente déconcertante. Léonard Le Cloarec, saxophoniste à la musicalité lyrique et gourmande m'a aussi beaucoup appris. Cette rencontre avec ce crew de musiciens à été également très forte. Le jeu dans une troupe si importante, et dans une grosse production aussi, m'a appris énormément. Je me sentais par ailleurs, quelque part, dans mon élément, car tout ceci me rappelait l'expérience musicale d'avoir joué des heures et des soirées entières au Franchouillard, à Bordeaux, il y'a dix ans, pendant quelques années, avec Cocktail Bananas. La camaraderie musicale est puissante dans ces zones de spectacles de l'extrême, où le physique doit être constamment au diapason de l'affect sans jamais se répandre. J'aime ces ambiances. J'ai pu connecter tout un tas de choses, qui, je dois bien m'en rendre compte, se sont déconnectées au contact d'un écosystème pop parfois difficile à intégrer, parano qu'il est, en carence émotionnelle continue, en espérance d'on ne sait trop quoi. Souvent toxique, continuellement en recherche par ailleurs, donc excitant d'une autre façon. Cet espace que l'on appelle "indie pop", ou "alternative", n'est pas simple. Et passer du temps ailleurs, dans des zones où la musique est pensée autrement, me fait un bien incroyable. 
En même temps que Mistinguett, je publiais un double disque compilant mes singles entre 1994 et aujourd'hui "Lost Mambos...". Puis en janvier un album chez Equilibre Fragile, "banjo tape". Celui ci je l'enregistrais durant l'automne en même temps qu'un autre album "KIM sings the blues at Midnight Special Records" au studio du label du même nom. L'album sort le 13 avril. 
Il y'eut tant de choses depuis novembre. Ces concerts en trio rock aussi, que je tentais de monter, en salopettes blanches. J'ai aussi enregistré une séance avec mes chansons rock. Sans savoir ce qu'elle deviendra. Puis j'enchainais directement après la fin de Mistinguett pour une séance d'enregistrement avec Carmen Maria Vega, un remix de Luce et des dessins pour ma nouvelle exposition. Je recommençais aussi des dates avec le spectacle PLAY, en pleine reprise de rôle féminin. Puis j'animais tout de même mes blind test au Petit Bain. 
Je fis tout ceci, puis tentais enfin de me reposer il y'a une semaine. En vain. 
J'en raconterai plus, en détail, bientôt.

Ciao